À 360 mètres de haut – l’altitude moyenne de Talant –, Fabian Ruinet, maire nouvellement élu, et Laurent Arnaud, adjoint en charge de la culture et du patrimoine, lancent Alt 360, signature d’une politique culturelle à 360 degrés. Et trois lettres symboles d’une ville bâtie sur des falaises autour d’un village vigneron.
Lors de son précédent mandat de conseiller municipal, Laurent Arnaud avait observé attentivement Talant et d’autres villes de France pour bâtir son projet. Chercher des pistes, une seconde nature pour ce triathlète qui aime échanger en mode projet avec les agents de son service, les associations et les acteurs de la vie talantaise. De son côté, chef d’entreprise fier de sa ville, le nouveau maire Fabian Ruinet veut « rendre les lieux publics accessibles à la culture ». « La culture ira désormais vers les gens, qui pourront participer, et s’adressera à tous sans élitisme. La résidence d’artistes accueillant le collectif Art’Go animera le bourg. » Laurent imagine déjà exposer les œuvres des enfants des écoles le long de la route de Troyes, axe routier emprunté quotidiennement par 35 000 véhicules. Y organiser des expos comme le fait la ville de Dijon au square Darcy. Son programme : « Amener la culture dans les quartiers, tisser du lien social entre les gens, faire de notre identité un tremplin dans la métropole. Le street art nous intéresse au plus haut point. Au cœur du Belvédère, nous pourrions imaginer le vendredi un marché nocturne avec ouverture de la bibliothèque, concert, galerie d’art, food trucks… Nous voulons mailler nos quartiers en créant des habitudes ». Dans le vieux village, le duo de choc imagine déjà un concert lyrique à l’église Notre-Dame ou une dégustation de soupes médiévales. Et au parc des Cerisiers, « des festivals, du cirque, de la musique ».
À l’écoute et ouvert à la concertation, Laurent Arnaud est en mode rouleau-compresseur. « Nous déclinerons Alt 360 au social et à l’économique. » Hortense Bourguignon, directrice des affaires culturelles, du sport et du patrimoine, est « une bête de guerre qui travaille comme si c’était sa boîte ». Pour ouvrir par exemple davantage la salle de spectacle et de concerts L’Écrin vers les publics de Prenois, de Darois, de la vallée de l’Ouche… « À L’Écrin se produisent des artistes d’envergure nationale, explique Fabian Ruinet, mais cet équipement a une vocation locale, il est utilisé à 30 % par des associations. Sa jauge est respectueuse du public, qui retrouve souvent les artistes au foyer. Nous avons fait le choix de continuer la programmation, qui pèse sur nos finances. Mais derrière, il y a des emplois. » Le maire est ravi de réintégrer les dispositifs de la métropole. « Travailler avec les autres fait partie de notre démarche culturelle. » Tout en restant vigilant : il faut, à long terme, tout en étant sur le territoire d’une grande agglomération, pouvoir répondre toujours aux besoins des habitants de Talant. « La culture ne doit pas être totalement centralisée. » Il pense aussi attractivité régionale. « Un partenariat avec La Karrière près de Nuits-Saint-Georges, par exemple, pour faire venir des projets dans la métropole, amener la culture à ceux qui s’en sentent éloignés. » Laurent Arnaud est un homme heureux. « Fabian m’a fait confiance. Il m’a simplement dit : “Tu as carte blanche, surprends-nous”. » Tenez-vous prêts.
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