Au dojo, on se coupe des pesanteurs quotidiennes pour étudier la voie, qu’elle soit martiale ou spirituelle. Celui de Kaveh Jahanshahi vous accueille dans une atmosphère douce, colorée, hors du temps. Au programme, self-défense, mouvement animal et hypnothérapie.
Dans ses cours, construits à partir des arts martiaux pratiqués en MMA (Mixted Martial Arts), Kaveh Jahanshahi accueille essentiellement en self-défense des personnes ayant subi une agression. On commence par apprendre à anticiper et à se déplacer : « La self-défense, ce n’est pas affirmer “Je sais me battre”, c’est désamorcer un conflit. Ensuite seulement, j’enseigne des techniques plus efficaces qu’un coup de poing. » Judo, jujitsu brésilien, capoeira, boxe thaï et anglaise…Kaveh transmet une dynamique allant au-delà du combat. « Après une agression, ne reste pas figé face à ton trauma, recrée du mouvement. Ne te demande pas où tu vas : bouge ! ».
Inspirées par l’observation de la nature, tenant compte de l’histoire de chaque pratiquant, les postures du mouvement animal permettent de se muscler, de respirer et de récupérer en s’amusant. Tout en souplesse et en mobilité. Tout le corps est sollicité. « Nous grandissons avec l’idée que plus tu vieillis, moins tu es mobile. C’est l’inverse : dès que tu acceptes d’être moins mobile, alors tu commences à vieillir. Tout le monde est coincé du dos alors que nous sommes l’espèce animale la plus mobile sur Terre. Nous pouvons tout faire mais n’exploitons plus cette capacité. »
Technique complémentaire au mouvement animal, « l’hypnothérapie nous rend la capacité de choisir ce que nous voulons conserver ou pas de nos croyances limitantes ». Praticien certifié de l’Institut régional hypnose et thérapies brèves (IRHTB), fondé par Thierry Cabrita à Longvic, Kaveh donne les clés de cet état d’hypervigilance. Sommeil, gestion des émotions, préparation mentale du sportif : « L’hypnose parle à cet inconscient difficile d’accès, conscient et capable de tout, qui gère ton corps, pour fixer des objectifs qui ne dépendent que de toi. C’est un état naturel que nous expérimentons tous les jours. Quand tu lis, par exemple, et que le monde autour de toi disparaît. Il faut simplement trouver le chemin pour y accéder ».
Kaveh voue un immense respect à sa mère, qui enseigne le yoga depuis une dizaine d’années et le pratique depuis quasiment trente ans. Et à Robert Rouchouse, sixième dan de judo et septième dan d’aïkido, fondateur du Dojo dijonnais à la Fontaine d’Ouche. « Il a éduqué mon père dans le judo et, quand j’étais gamin, il m’y a mis à mon tour. Ses cours sont rudes, à l’ancienne. Tu as un cadre. Quand tu passes la porte, il se passe quelque chose, une énergie. Robert Rouchouse fait clairement partie des gens qui m’ont donné, sans que je m’en rende compte, l’envie d’ouvrir un dojo. »