Dirigeant d’une concession Renault à Dijon, Ludovic Mounier est aussi élu à la chambre de commerce et d’industrie. Le succès des véhicules hybrides et électriques change la donne. Le sujet donne à réfléchir dans les entreprises.
L’électrique est adapté aux déplacements urbains mais aussi à l’échelle d’un territoire comme la Côte-d’Or »
Ludovic Mounier
Ludovic Mounier ne s’en cache pas. L’électrique concilie à la fois le respect de l’environnement et le plaisir de la conduite. La voiture de service dont il se sert pratiquement tous les jours est une Zoé. Évidemment, serait-on tenté de dire, puisqu’il dirige la concession Renault de Dijon Toison d’Or. « Ici le petit modèle tout électrique de Renault cartonne depuis six ans, constate-t-il. Personnellement, je suis adepte. Le silence est tellement appréciable. On conduit différemment, de manière plus décontractée. » C’est-à-dire ? Pour bénéficier d’une autonomie maximale, il faut en effet apprendre à lever le pied, conduire en douceur, éviter les accélérations comme les freinages brusques, explique-t-il. La règle vaut aussi pour les véhicules hybrides, Renault s’étant lancé cette année dans le genre avec des Clio, des Captur et des Mégane à la fois thermiques et électriques. « Notre technologie est bluffante, souligne Ludovic Mounier. On ne s’aperçoit pas du tout du basculement entre les deux modes de motorisation. » Mais alors, entre les voitures essence, diesel, hybrides et full électriques, comment choisir ? C’est là que notre homme, tout à la fois chef d’entreprise et élu consulaire, endosse son rôle de conseil. « Le choix dépend du profil de chaque client. À un gros rouleur, je préconise toujours le diesel. Pour un usage mixte ville-route, l’hybride est souvent adapté. Ceux qui ne roulent guère qu’en ville investiront utilement dans une voiture électrique. »
Les choix de mobilité peuvent avoir un impact sur l’organisation du travail»
Les choses vont évoluer, précise toutefois Ludovic Mounier. L’amélioration de l’autonomie des véhicules électriques et la multiplication des bornes de recharge vont permettre à la voiture électrique de gagner du terrain. Y compris en entreprise. « Nous proposons déjà des véhicules électriques pour l’usage professionnel. Mais il faut encore convaincre et rassurer les dirigeants. Aménager l’infrastructure en équipant le parking de bornes. Trouver des solutions quand les véhicules sont susceptibles d’être mobilisés pour des urgences. Le choix de la flotte peut avoir des impacts sur l’organisation du travail. Il peut aussi influer sur l’image de marque de l’entreprise. Tout cela doit être pesé et réfléchi. » C’est le discours que Ludovic Mounier tient auprès de ses collègues élus à la chambre de commerce et d’industrie Côte-d’Or Dijon métropole, où il est considéré naturellement comme un expert du sujet. Il invite également les acteurs économiques à envisager d’autres solutions de mobilité pour leurs collaborateurs, comme le vélo ou la trottinette électrique. « L’électrique est devenu incontournable, il est adapté aux déplacements urbains mais aussi à l’échelle d’un territoire comme la Côte-d’Or. Il faut vivre avec son temps. »
Le CFA automobile, acteur des mobilités de demain
Le CFA automobile de la chambre de commerce et d’industrie de Saône-et-Loire, à Mâcon, fera partie des équipements de la future CCI 21/71 après le premier janvier 2022. C’est une belle mécanique qui tourne depuis 40 ans et forme plus de 600 apprentis chaque année. Reconnu par la profession, il propose des formations en apprentissage, du CAP au BTS, dans les filières automobile, camion, moto, matériel agricole et matériels de parcs et jardins. Ici, on forme les futurs professionnels de la mobilité, y compris sur les véhicules électriques, aux métiers de la maintenance, de la carrosserie-peinture et du commerce de pièces détachées et accessoires. Les jeunes apprentis bénéficient d’un parcours complet de formation, d’un accompagnement personnalisé et d’équipements performants pour acquérir une qualification professionnelle, obtenir un diplôme et décrocher un emploi. Les chiffres sont sans appel : 90 % de réussite aux examens et 80 % d’insertion professionnelle en fin d’études.