En 15 ans, ils ont imposé Sopirim comme un promoteur qui compte dans le paysage immobilier de la région. Ils en ont même fait une marque connue et reconnue. Retour sur une success story signée de deux messieurs en Bourgogne, Cyrille de Crépy et Eudes-Guilhem Marino.
Il n’a pas été facile de les convaincre de nous parler d’eux. « On apprécie vraiment que vous ayez pensé à nous mais on a déjà beaucoup été mis dans la lumière ces dernières années. Il faut aussi savoir rester discret. » Alors on a insisté en jouant sur la corde sensible : l’amitié entre les deux hommes. Et aussi notre volonté de rendre hommage à cette société toujours indépendante, née en 2005, qui a su défier les mastodontes nationaux et les acteurs locaux historiques du marché immobilier dijonnais. En 2003, une connaissance commune, « ponte » de l’immobilier dijonnais, les présente un peu par hasard. « Ça a matché tout de suite entre nous », se souvient Cyrille de Crépy. « On nous bassinait, dans notre entourage professionnel, sur notre complémentarité, sourit Eudes-Guilhem. Au fond de nous, on sentait bien qu’il y avait une part de vérité. » Les deux hommes deviennent amis mais continuent leur route, chacun de leur côté. Chez un promoteur local spécialisé dans le haut-degamme pour Eudes-Guilhem, quand Cyrille affine ses armes, lui aussi à Dijon, au sein d’un groupe national. Un de leurs proches nous confiera qu’ils « se tournaient autour », évoquant en plaisantant la possibilité de s’associer un jour… Ce jour arrive en 2005. Eudes-Guilhem Marino, bien installé dans son poste au point d’être devenu associé sur différents projets, propose à Cyrille de Crépy de se lancer dans l’aventure d’une entreprise conjointe. Son futur associé est alors lui aussi bien en place dans son entreprise, mais il a la fibre entrepreneuriale et une grosse volonté d’indépendance. L’aventure Sopirim est lancée.
Partager les risques et la réussite
Des mois de travail, d’abnégation et de stress plus tard et les voilà avec trois projets en cours… Et autant de recours qui auraient pu avoir raison de l’enthousiasme et de la complicité des jeunes créateurs. Mais c’est mal connaître les deux hommes, solidaires et déterminés. Avec ces premières réalisations qui sont des réussites architecturales et commerciales, Sopirim se fait rapidement un nom. « Le fil conducteur de notre association est le même depuis le début : nous sommes à 50-50 au capital de l’entreprise mais aussi sur chacun des projets immobiliers montés. » Les risques sont donc partagés, et la réussite aussi. La complémentarité entre les deux hommes s’applique aussi et surtout à leur méthode de travail. « Loin de dénigrer les entreprises dans lesquelles ils ont fait leurs classes, ils ont décidé de prendre le meilleur de celles-ci, explique un de leurs fournisseurs. Un positionnement premium avec de beaux matériaux, ce qu’a bien connu Eudes-Guilhem. Mais en utilisant certains process avec la rigueur des grands groupes comme celui dans lequel a travaillé Cyrille. Des méthodes industrielles, millimétrées, mais avec la réactivité d’une PME indépendante. Cela permet de baisser les coûts et de proposer des produits à des tarifs particulièrement attractifs pour les acquéreurs. C’est très malin. Un peu à leur image en fait… Ils savent s’adapter aux réalités politiques imposées par les différents plans locaux d’urbanisme ! Je sais qu’une de leurs prochaines étapes sera la construction bois. Ils ont souvent un coup d’avance. » Un important agent immobilier dijonnais file la métaphore automobile pour décrire leur stratégie. « Ils ont commencé en 2005 en faisant du généraliste premium, à l’image de Volkswagen par exemple. Puis, année après année, ils ont amené leur propre signature et ont clairement titillé les propositions les plus haut-de-gamme, un peu comme Audi, BMW ou Mercedes. Mais en conservant des tarifs raisonnables. En tout cas, à la revente, j’ai pu constater que la marque Sopirim est un vrai argument pour rassurer l’acheteur. » Cette analyse d’un professionnel autorisé réjouit forcément les deux boss de Sopirim. « Évidemment que cela fait plaisir à entendre, mais je crois que nous n’avions pas d’autre choix que de miser sur la qualité, explique Cyrille de Crépy. L’agglomération dijonnaise est notre marché premier et nous comptons bien que cela soit le cas dans les prochaines décennies. Nous habitons ici, nos enfants y font leurs études. Les propriétaires et les locataires de nos résidences, nous sommes amenés à les croiser. Nos vies sont ici. » C’est la différence avec les groupes nationaux ? « Ça, c’est vous qui le dites », dit Eudes-Guilhem Marino avec le sourire.