« Si on veut l’heure, on a tous un smartphone, s’amuse Chantal Clerc, la propriétaire de la prestigieuse bijouterie Gautheron. La montre, c’est autre chose… Elle est l’accessoire de l’homme, un bel objet qui incarne le bon goût. Et même assez poétique. Elle est un garde-temps, mais aussi un marqueur du temps… Ce n’est pas un hasard si elle est depuis longtemps le cadeau symbolique entre un père et un fils. » Le phénomène « montres » semble plus que jamais prendre de l’ampleur. Une montre, c’est un investissement pérenne. « Notamment pour les modèles mythiques ou intemporels. On sent bien qu’au-delà de l’exploit technique réalisé par les plus grands horlogers mondiaux, dont la France est à la pointe, les hommes recherchent dans leur montre un prolongement d’eux-mêmes. » Chantal Clerc a sélectionné cinq modèles proposés dans sa boutique. Des légendes élevées au rang d’icônes au fil des années grâce à une innovation, à un design peu orthodoxe ou encore à de nouvelles fonctionnalités. Elles sont en quelque sorte le Graal de tout amateur de belles montres.
Bell & Ross BR05
C’est la sportive chic et urbaine par excellence. Avec cette toute nouvelle gamme, Bell & Ross vient de répondre à une demande très 2020… En effet, il devient difficile de s’offrir une belle montre en acier qui ne soit ni une montre de ville, ni une pure sportive à moins de 4 000 euros. La BR05 répond à ce manque avec un design atypique qui lui donne des faux airs de la Nautilus de Philippe Patek. Le fondateur de Bell & Ross, Bruno Belamich, qui, signalons-le, est originaire de Joigny, « a la volonté de s’inscrire dans la grande tradition horlogère suisse tout en répondant aux exigences d’hommes confrontés à des situations extrêmes. Astronautes, pilotes, plongeurs ou encore démineurs utilisent ces montres comme un outil dans le cadre de leurs missions. » L’accès à un futur mythe au design français pour 4 500 euros.
Hamilton Ventura
« Lancée en 1957, elle est alors considérée alors comme une montre futuriste. Un bouleversement en termes de design. Et avec une innovation de taille : elle fut la première montre électrique au monde (ancêtre du quartz) ». Elle a séduit bon nombre de célébrités passionnées par les montres, à commencer par Elvis Presley en personne. Bien avant d’intégrer l’uniforme officiel des Men in Black et de rejoindre sur grand écran les poignets de Tommy Lee Jones et du Prince de Bel-Air. « C’est un modèle mythique, porteur du rêve américain dont elle est originaire. Hamilton a d’ailleurs longtemps équipé les GI’s pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre du Vietnam. » De 725 euros (quartz) à 1 990 euros (automatique), voilà une icône qui a le mérite de rester encore accessible.
Tag Heuer Tourbillon
Le tourbillon fut créé en 1801 par Abraham-Louis Breguet, l’horloger de Versailles. « Une complication horlogère qui fait tourner les têtes tant il est hypnotisant de voir fonctionner ce mécanisme des plus ingénieux. Il est encore de nos jours très difficile à réaliser. Seule une poignée d’horlogers est capable d’effectuer son assemblage. Cette montre constitue un des symboles de la haute horlogerie. Et à seulement 15 000 euros, Tag Heuer est parvenu à créer le tourbillon suisse le moins cher du marché. »
Tag Heuer Monaco
La plus carrée des montres cultes, la Monaco, a fêté ses 50 ans l’an dernier. « En la portant à son poignet dans le film Le Mans en 1971, Steve McQueen venait de créer une légende. » Un coup de pouce bienvenu à l’époque car – et c’est difficile à croire tant cette montre est devenue un must – la Monaco fut boudée à son lancement en 1969. « Cette montre incarnait une telle rupture des codes esthétiques de l’horlogerie traditionnelle de par son grand boîtier carré, son cadran bleu métallisé, son aiguille de minutes rouge vif, son verre en plastique bombé et sa couronne située sur le côté gauche qui signifiait que la montre n’avait pas besoin d’être remontée ! » La Monaco, qui fut la premier Chrono automatique, « a aussi marqué l’histoire en parvenant à être totalement étanche, bien que carrée. Une prouesse technologique qui contribue à son mythe ». Une valeur sûre et un bon investissement, pour 5 800 euros.
Breitling Navitimer
Impossible de penser Brietling sans évoquer la prestigieuse patrouille civile de voltige aérienne basée à l’aéroport de Dijon et menée par Jacques Bothelin, formation qui a porté les couleurs de l’horloger suisse de 2003 jusqu’à l’an denier. « Cela a naturellement créé un lien particulier entre les Bourguignons et la marque. » Avec la Navitimer, « Breitling a créé, en 1952, un chronographe avec pour objectif d’offrir un véritable instrument de poignet aux pilotes, permettant de résoudre toutes les opérations liées à la navigation aérienne sans outils ». Une icône était née, reconnaissable entre toutes grâce à sa lunette perlée. « C’était la préférée de Serge Gainsbourg, qui aimait la porter sur un bracelet Air Racer. Il se disait fier de posséder le premier chronographe à être allé dans l’espace ». Passionnés et investisseurs se l’offriront pour 7 570 euros.
bijouterie-gautheron.fr
61, rue de la Liberté – Dijon – 03 80 30 16 62