Le réseau des professionnels de la communication de Bourgogne-Franche-Comté souffle ses dix premières bougies. Les trois présidents qui se sont succédé à la tête du Cerclecom racontent l’histoire. J’ai nommé Fabrice Roy, directeur associé chez tempsRéel, Olivier Mouchiquel, libraire et chroniqueur, et Arthur Deballon, dirigeant d’AVS Communication.
En 2009, Fabrice Roy est bourguignon depuis seulement deux ans, depuis qu’il s’est associé avec Florence Menu, une figure de la com locale, chez tempsRéel. Élégant et un peu dandy, l’ancien directeur de la communication de la ville de Chaumont s’est vite fait un nom dans la région. Il constate qu’« il n’existe pas [à l’époque] de réseau fédérant les métiers de la communication ». Il réunit une dizaine de communicants de tous horizons et crée le Cerclecom. L’ambition était d’en faire le carrefour des décideurs de la communication publique comme privée. « Nous avions trois objectifs : décloisonner, c’est-à-dire faire sortir les communicants de leurs structures pour qu’ils se rencontrent, faciliter l’intégration des communicants rejoignant le territoire et créer des synergies pour faire progresser nos métiers. » Vaste programme, ambitieux projet. L’incontestable réussite des premiers mois de l’organisation fait vite taire les oiseaux de mauvais augure. Une communication de qualité – heureusement, serait-on tenté de dire –, des conférences réservées aux adhérents autour d’invités locaux et de personnalités nationales, un subtil mélange d’événements de fond et de moments plus détendus : c’est la formule gagnante. Au point que le rayonnement du Cerclecom déborde rapidement des frontières dijonnaises, s’étendant à la Bourgogne et bientôt à la Bourgogne-Franche-Comté.
Cette association, Fabrice Roy l’a toujours souhaitée en mouvement. Convaincu qu’il ne fallait pas s’accrocher à un titre, fût-il présidentiel, il propose rapidement à Olivier Mouchiquel de lui succéder. Nous sommes tout début 2015. « J’ai mis en œuvre une devise qui définit bien l’état d’esprit du réseau : “Nous ne croyons qu’aux rencontres”. Le Cerclecom permet de nouer de vraies relations. L’objectif de mon mandat a alors été d’être créateur de lien », souffle celui qui fut longtemps le monsieur communcation de la Fnac Dijon. Une personnalité différente de celle de Fabrice Roy. Le nouveau président, toujours souriant, maladivement curieux, apporte sa patte. Il initie une démarche plus « cultureuse ». Comme il n’est pas non plus un homme grisé par le pouvoir, il décide à son tour, tout en restant très actif au sein du Cerclecom, de céder sa place.
Arthur Deballon reprend le flambeau. Le garçon connaît alors une jolie réussite dans le développement de son entreprise de signalétique, AVS Communication. Jeune, organisé, visionnaire. Il déploie au Cerclecom les méthodes de rigueur qui ont réussi à son entreprise et assume le choix de doper le nombre d’adhérents : « Avec 160 membres, nous sommes sur une courbe positive. Cette année des institutions qui n’avaient jusqu’alors jamais intégré l’association nous ont rejoints. C’est le cas de la région, du département, de la ville de Dijon. Leur présence au sein du réseau donne du sens ! » Mais attention, le Cerclecom n’a pas vocation à devenir un réseau business. « Il nous permet surtout d’affiner nos connaissances de la diversité des métiers de chacun. De très belles rencontres ont eu lieu grâce au Cerclecom, qui a permis des collaborations, des embauches et même un bébé ! »
Après toutes ces années, ce qui compte surtout, rappelle Fabrice Roy, « c’est le matériau que produit le Cerclecom : les mensuelles thématiques, la festive deux fois par an, les trophées du Cerclecom et les matinales de formation ». Olivier Mouchiquel approuve : « Nous avons une capacité à étonner les gens, en les amenant dans des lieux parfois inédits comme l’école de commerce, une galerie d’art, une salle de concerts…, autour de thématiques sérieuses, ludiques voire spectaculaires ».
À seulement 30 ans, Arthur Deballon entame son second mandat. « Quand on se reverra, Monsieur en Bourgogne, il y aura à nos côtés une quatrième personne, puis une cinquième… Ce sera la preuve de notre succès. »