L’homme moderne de Bourgogne doit-il savoir parler anglais ? Quelle idée aussi d’aller poser cette question à Pierre Doucet, dirigeant de pas moins de six centres de formation à la langue de Shakespeare entre Bourgogne, Franche-Comté, Alsace et Lorraine ! What else ?
Vingt ans déjà que Pierre Doucet cherche à faire des Bourguignons de parfaits bilingues. Il est aujourd’hui, avec ses associés, à la tête de six centres de formation Wall Street English, à Dijon mais aussi à Besançon, à Nancy, à Metz, à Mulhouse et à Chalon-sur-Saône (qu’il vient de créer à la place du centre installé jusqu’à présent face à la gare Creusot-Montceau TGV). Ce qui représente la bagatelle de 6,5 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, 1 500 stagiaires chaque année et 75 salariés. Des salariés qui, quand il s’agit d’enseigner, sont tous de langue maternelle anglaise. « L’anglais, c’est 75 % des échanges dans le monde économique, souligne Pierre Doucet. L’homme moderne, ici comme ailleurs, ne peut faire autrement que de savoir parler anglais tant cette langue a imprégné nos univers professionnels mais aussi nos vies quotidiennes. » A fortiori quand il vit dans une métropole qui attire un nombre croissant de touristes internationaux. La solution, pour celles et ceux qui, tout en participant à des brainstormings et à des calls – allusion à la dernière campagne publicitaire de Wall Street English –, ne maîtriseraient pas parfaitement le parler de nos cousins d’outre-Manche, c’est donc WSE, numéro un mondial des cours d’anglais pour adultes. « Notre méthode est à la fois flexible et interactive, elle repose sur l’idée qu’il faut parler et entendre avant d’écrire. Nos cours sont donc bâtis sur le principe du blended learning (préparation en immersion multimédia et cours en face à face) consistant à avancer à son rythme et en autonomie. » Dans un centre Wall Street English, on te dit bonjour en anglais et on te sourit parce que l’apprentissage est plus efficace (et plus marrant) quand on se sent bien et qu’on est entouré de gens enthousiastes. Reste qu’il faut s’offrir son stage, si on n’a pas la chance que son entreprise le paie. Sur ce sujet, Pierre Doucet attend beaucoup de la réforme de la formation professionnelle en cours : chacun a vu son compte personnel de formation (CPF) valorisé début 2019, compte qui est crédité de surcroît de 500 euros chaque année, ce qui permettra à chacun de financer en tout ou partie son stage d’anglais. Une sacrée opportunité… de ne plus reculer devant la perspective d’une sérieuse remise à niveau. « Aujourd’hui, 5 % seulement des gens utilisent leur CPF. Demain, nous pouvons espérer que ce taux grimpe à 10 voire 15 %. »
Dans ce contexte plutôt favorable, Pierre Doucet est aujourd’hui à l’affût. Il envisage, avec Nicolas Courbet, cogérant de la holding, de reprendre ou de créer deux à quatre autres franchises WSE d’ici à 2022, question de mieux mailler le territoire et de proposer des sessions au plus près de ses clients. Car ce chef d’entreprise originaire de Saône-et-Loire a les pieds sur terre et le sens du terrain. Le rugby chevillé au cœur, il copréside toujours le fameux Club olympique Creusot Bourgogne, une des références de la discipline dans la région (lire notre article page 22). Il vous invitera donc, si vous testez WSE, à transformer l’essai.