Ils en rêvent. Les rugbymen du Stade Dijonnais veulent retrouver la pro D2, dans une région qui aime plus que jamais le ballon ovale. En attendant, quatre d’entre eux ont laissé la tenue de sport au vestiaire pour essayer les marques de la boutique dijonnaise Nature d’homme. Elles leur vont carrément bien. Dans le métier, on appelle ça un essai transformé.
Le Stade Dijonnais veut s’extirper de la Fédérale 1 et accéder au deuxième échelon national. « Le plus tôt possible sera le mieux. Nous travaillons tous dans ce sens », confirme Renaud Gourdon, manager général. Le club s’attache aujourd’hui à décrocher l’une des deux premières places de son championnat pour disputer le trophée Jean-Prat. Les rugbymen tenteront ensuite de faire encore mieux qu’en mai dernier. « Notre élimination en quarts-de-finale face à Albi doit nous servir pour avancer, souligne l’entraîneur. Nous apprenons beaucoup de choses dans ce type de rencontres, notamment sur nos capacités à gérer des fins de matchs sous pression. »
Le Stade Dijonnais se structure et se professionnalise pour retrouver son niveau d’antan. Le club a sorti l’artillerie lourde à l’intersaison en recrutement cinq nouveaux joueurs. L’effectif compte désormais une dizaine d’anciens pensionnaires du Top 14 et de la Pro D2. Le staff technique se perfectionne lui aussi depuis plusieurs exercices : quatre spécialistes de l’explosivité, de la touche, de la performance et même de l’analyse vidéo ont récemment posé leurs valises à Bourillot.
Investi dans la vie de la région – il est notamment partenaire des Climats du vignoble de Bourgogne –, le club grandit à tous les niveaux et s’est même doté d’une régie commerciale et marketing avec la société Lemniskat. Ses infrastructures sportives évoluent tout autant avec de nombreuses réalisations. Un nouvel éclairage autorisera d’ici peu la retransmission de rencontres sur la chaîne L’Équipe. Un écran géant de 28 mètres carrés a été installé il y a quelques semaines. Une réfection intégrale de la pelouse est également programmée à la fin de l’actuelle saison, tout comme la construction d’une nouvelle tribune qui intégrera plusieurs loges privatives. Des espaces réceptifs dédiés aux partenaires feront leur apparition derrière l’embut. « Une seconde tribune en face de cette réalisation est également dans les cartons, mentionne Renaud Gourdon. Elle comprendra notamment de nouveaux vestiaires, une salle de musculation et des bureaux administratifs. De bons résultats cette année pourraient accélérer le planning des travaux. »
Cette saison 2019-2020 sera t-elle la bonne, celle de la montée en Pro D2, pour ce club qui se définit comme « humain et ambitieux » ? « La concurrence est rude, mais nous allons tout donner pour y arriver », répond le coach dijonnais, qui s’interdit de brûler la moindre étape dans ce changement de dimension. « Nous voulons faire progresser l’ensemble du club, et pas seulement notre équipe phare. Nous travaillons sur tous les postes, à commencer par les jeunes et la formation, qui est au coeur de notre projet. Il faut tout mettre dans le bon ordre pour pouvoir avancer. » L’ovalie a toute sa place à Dijon selon le manager général : « Nos supporters se font de plus en plus nombreux, il y a une belle ferveur. La Bourgogne est une terre de rugby dans laquelle ont déjà émergé plusieurs joueurs internationaux, notre ville et sa métropole méritent d’être bien représentées dans un championnat de haut niveau ».
« La Bourgogne est une terre de rugby dans laquelle ont déjà émergé plusieurs joueurs internationaux. Dijon et sa métropole méritent d’être bien représentées dans un championnat de haut niveau. »
Ces clubs qui comptent
L’USON Nevers rugby évolue pour la troisième saison consécutive en pro D2. Le club nivernais a fait sensation l’an dernier en prenant les rênes de son championnat d’élite durant plusieurs journées. L’équipe de Xavier Péméja s’est finalement arrêtée aux portes des demi-finales, après une élimination face à l’Aviron bayonnais, futur vainqueur de la finale d’accession. Le début de l’actuelle saison est un peu plus compliqué pour l’USON. « Il n’est pas question de jouer le maintien avec le meilleur budget de pro D2. Nous allons redresser le tir, cette entame de championnat restera un mauvais souvenir », rassure le président Régis Dumange.
Le Club sportif beaunois surfe lui aussi sur une belle dynamique. Les joueurs de Sébastien Magnat figurent dans le même championnat que leurs homologues du Stade dijonnais et se sont même offert le premier derby de l’année. « Nous sommes en nets progrès par rapport à la saison dernière, je pense que nous pouvons viser l’une des six premières places de notre poule », déclare le président André Goichot. Le CSB détient un titre de champion de France de troisième série acquis en 1963. Le club fêtera son centième anniversaire en 2022 et évolue aujourd’hui au plus haut niveau jamais atteint dans son histoire.
L’AS Mâcon rugby siège en fédérale 1 depuis une décennie. Le club présidé par Alain Piguet est le troisième pensionnaire bourguignon de ce troisième échelon national, avec Beaune et Dijon. Finaliste du trophée Jean-Prat contre Rouen en 2017, l’ASM a décroché le plus beau titre de son histoire en juin dernier, en remportant le challenge Yves-du-Manoir face à Cognac. « Ce titre n’est que le début d’une nouvelle histoire. Nous avons tout à construire dans ce club pour le conduire vers l’accession en Pro D2 », souligne le président mâconnais.
Le Club sportif nuiton (CSN) de Nuits-Saint-Georges et le Club olympique Creusot Bourgogne sont les deux clubs bourguignons qui évoluent cette saison en championnat de fédérale 2, le club nuiton occupe d’ailleurs la tête de son championnat à mi-parcours. La Bourgogne compte enfin
six formations en fédérale 3 avec Auxerre, Genlis, Saint-Léger-des Vignes, Chagny, Couches et Chalon-sur-Saône.
Remerciements
Merci à nos modèles, joueurs du Stade dijonnais Otilo Kafotamaki, Jean Paul, Alexandre Lagarde, Jean-Claude Fourie… et Maxime Jadot, notre homme en couverture.Merci à Frédéric Lesueur, Nature d’homme, qui les a habillés. Et à Mathilde Potet et Élodie Kupreski, Stade dijonnais, pour leur accueil au stade Bourillot.