Champion de France de D1 et finaliste à quatre reprises de la compétition, le DMH a marqué l’histoire du handball français. Et à nouveau le 4 juin dernier en devenant champion de France de Proligue (D2) devant son public. Neuf ans après avoir quitté la D1, les Dijonnais ont retrouvé l’élite du handball français. Comme une consécration du travail accompli par le groupe d’Ulrich Chaduteaud, entraîneur principal de l’équipe depuis 2018.
Monsieur en Bourgogne. En juin dernier, le DMH a validé sa montée en Starligue (D1) avant de devenir champion de France de Proligue dans un palais des sports électrique. Que retenez-vous de ce moment fort ?
Ulrich Chaduteaud. L’ambiance au palais des sports était magique. Les joueurs ont été poussés par le public et se sont transcendés sur le terrain. Lorsque nous avons gagné le titre, j’ai vu des supporters pleurer dans les tribunes. J’avais déjà vécu des moments forts à domicile, mais jamais d’une telle intensité. Rien que d’en parler, ça me donne des frissons. Valider notre montée et gagner le titre devant notre famille, nos amis et le public dijonnais, c’est quelque chose de fort. Nous faisons ce métier pour vivre des émotions mais également pour en faire vivre.
Depuis plusieurs saisons, le DMH affiche des résultats performants et réguliers. Qu’est-ce qui vous a permis de monter en Starligue cette saison ?
Nous savions que nous avions un groupe intéressant. En plus de cela, la préparation de l’année dernière avait été particulièrement bonne. Nous avions battu à l’extérieur Saran, qui nous réussissait habituellement peu comme adversaire (26-35) et Besançon (25- 36). L’appétit venant en mangeant, les résultats d’avant-saison ont boosté les joueurs, qui ont adhéré pleinement au projet. En attaquant le championnat, nous avons gagné un premier match compliqué contre Villeurbanne (27-28) puis un deuxième avec une plus grande marge contre Strasbourg (24-35). Au bout de plusieurs journées, nous nous sommes dit qu’il y avait une possibilité d’aller loin.
« Lorsque nous avons gagné le titre, j’ai vu des supporters pleurer dans les tribunes. » — Ulrich Chaduteaud, entraîneur du DMH
Tout au long de la saison, votre groupe a su hausser son niveau de jeu à domicile contre les candidats à la montée. Est-ce un point fort sur lequel vous comptez en Starligue ?
Pour monter en Starligue, il ne fallait pas perdre au palais des sports. Certes, nous y avions perdu contre Bordeaux (26-29), mais nous y avions aussi battu en saison régulière tous les candidats à la montée. Excepté notre victoire contre Saran sur la plus petite des marges (30-29), nous avions gagné à domicile contre tous nos concurrents directs sur des scores assez larges : de vingt buts contre Pontault-Combault (42-22), de onze buts contre Tremblay (35-24)… Le palais des sports était une forteresse en Proligue, il devra le rester en Starligue. Nous n’aurons pas le droit de perdre contre les équipes qui jouent le maintien en D1, notamment Ivry que nous avons rencontré à domicile pour la première journée de championnat le 9 septembre dernier.
Votre effectif est composé à la fois de jeunes joueurs formés au club, de joueurs d’expérience et de recrues. La force du DMH n’est-elle pas d’avoir construit, sur la durée, un groupe stable, collectivement cohérent et solidaire ?
Une chose est sûre, la valeur club est transmise ici. Des anciens sont là depuis très longtemps et des jeunes formés localement le sont avec les valeurs du club. Garder cette ossature de joueurs, c’est ce qui fait la force du DMH. Nous aimons aussi apporter quelques touches avec le recrutement : c’est essentiel de densifier l’effectif avec des joueurs de qualité, que ce soit en Proligue ou en Starligue.
La formation est une priorité du DMH ?
La formation est une priorité du DMH depuis très longtemps. Nous travaillons en relation avec le pôle espoir à Dijon et nous disposons d’une structure d’entraînement que les meilleurs joueurs de la région et de la formation locale sont susceptibles d’intégrer. Notre structure fonctionne très bien puisque plusieurs joueurs de l’effectif en sont issus. Il lui manque seulement l’agrément Jeunesse et Sports afin d’être reconnu comme un centre de formation à part entière. Même si notre structure est performante et a été validée deux fois comme telle, l’agrément du centre de formation dépend d’une condition que le club ne remplissait pas jusqu’à présent : évoluer en D1 ou présenter un budget équivalent à celui d’une équipe de D1. Le club l’obtiendrait en se maintenant cette saison en Starligue.
Le DMH est un club historique du handball français. C’est une fierté pour vous de l’avoir fait remonter en D1 après neuf ans d’absence…
Notre montée en D1, c’est la concrétisation du travail accompli depuis plusieurs années. Nous devons le poursuivre et continuer à nous développer pour nous maintenir en Starligue.
Le DMH a fait un bon début de saison, mais n’est pas récompensé par ses résultats. Comment abordez-vous la suite avec l’équipe ?
Le premier constat qu’on peut faire, c’est que nous avons le niveau. Quand nous avons enchaîné les matchs en première division, nous avons tout de suite vu que nous étions capables de faire quelque chose. Notre objectif reste le maintien. Effectivement, après trois matchs de championnat, nous n’avions qu’un point, donc il va falloir inverser la tendance. L’équipe est motivée et est déterminée à remplir nos objectifs.
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