Feuilleton 7/7
Représentant personnel du président de la République pour la gastronomie, l’alimentation et les arts culinaires. Pas mal non ? C’est en plein cœur de l’Assemblée nationale que Guillaume Gomez nous a reçu pour notre nouvel épisode DS Store – Bocuse d’Or.
« Nous ne sommes pas là pour créer des cités de de la gastronomie pour un public d’initiés, mais pour le grand public. »
Représentant personnel du président de la République pour la gastronomie, l’alimentation et les arts culinaires. Carrément. « L’objectif est surtout de faire rayonner la gastronomie française, aussi bien sur notre territoire qu’à l’international, explique Guillaume Gomez. Sensibiliser aux valeurs françaises, notamment au savoir-faire, à la transmission, aux enjeux sociétaux et environnementaux liés à notre gastronomie. Mais aussi à l’anti-gaspillage, à l’égalité femmes-hommes et à l’inclusion. » Vaste programme. Le contexte étant posé, nous voulions titiller Guillaume Gomez sur le sujet des fameuses cités de la gastronomie (quatre à travers la France, à Lyon, Tours, Rungis et bien sûr Dijon dont l’ouverture est prévu au printemps 2022), notamment sur le fait que certains chefs dijonnais se plaignent, comme à Lyon dont la Cité a fait long feu, de ne pas avoir été consultés, ce qui fait qu’au final ils ne se sentent guère concernés.
La réponse ne se fait pas attendre. « Si certains vous disent qu’on n’a pas voulu les intéresser à la cause, c’est faux. En revanche, qu’il y ait eu un problème d’égo de certains chefs lyonnais, qui sont pour la plupart des amis, là c’est sûrement vrai. Il faut bien accepter le fait que nous ne sommes pas là pour créer des cités de de la gastronomie pour un public d’initiés, mais pour le grand public. L’objectif n’a jamais été de créer des cités de chefs… pour les chefs. Ils sont une part importante de l’univers de la gastronomie, je le dis avec d’autant plus de conviction que je viens de là, mais pas les seuls. Je pense notamment à nos producteurs, à nos agriculteurs, à nos transformateurs, à nos distributeurs, aux artisans des métiers de bouche, aux consommateurs, jusqu’aux professionnels du traitement des déchets ! C’est toute une filière qui doit être promue et soutenue.
« Les acteurs locaux doivent être impliqués le plus possible dans la Cité de la gastronomie, et en être les premiers bénéficiaires. »

La Cité de la gastronomie et du vin de Dijon, un socle des valeurs de l’assiette à la française.
Nous sommes donc bien d’accord que les acteurs locaux doivent être le plus impliqué possible, et qu’ils doivent aussi les premiers bénéficiaires de cet équipement. Il faut en tout cas retenir que la Cité de la gastronomie et du vin de Dijon, ce sont 225 millions d’euros sur la table. Pour une fois que les pouvoirs publics et les entreprises agissent ensemble pour notre cause, on aurait tort de bouder notre plaisir. » Pas langue de bois le garçon, on vous avait prévenus. Et nos Bocuse d’or dans tout cela ? « À l’étranger, ceux qui remportent le Bocuse d’Or sont hyper starisés, comme des vainqueurs de coupe du monde de foot. En France, on est plus dans un entre-soi en matière de gastronomie. La gastronomie est tellement dans notre ADN qu’on trouve presque normal de gagner les concours culinaires. Alors qu’ils représentent une grosse pression pour les chefs. En tout cas, c’est extrêmement précieux en ce que cela contribue à ce qui est à la base de tout : la transmission. »
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