Eye of the tiger

Depuis 2004, le Tiger’s Den fait rayonner la boxe thaï au-delà des frontières dijonnaises. Une ambition que Philippe Gerbet, président du club, compte bien perpétuer en organisant la troisième édition des Tiger’s Fights le 27 novembre 2021.

En poussant les portes de la salle du Tiger’s Gym, la première chose qui vous frappe – pas au sens littéral du terme, je vous rassure –, c’est la grandeur des lieux. À l’entrée, le ring est érigé à la manière d’un sanctuaire et vient précéder une enfilade de sacs de frappe sur lesquels se défoulent des habitués. Les coups s’enchaînent et résonnent dans ces plus de 600 mètres carrés de terrain de jeux. Peu à peu, les souffles se font courts, les visages sont rougis par l’effort et l’odeur de la sueur imprègne les lieux.

« Ici, on inculque des valeurs de respect et de mérite en travaillant à la dure, lance Philippe Gerbet, président du Tiger’s Den depuis 2004. En boxe, tu prends des coups et tu souffres, mais, après, tu es souvent mieux armé pour faire face aux difficultés de la vie. » Une philosophie qui semble faire écho dans les mentalités des 199 adhérents de ce club multi-facettes : MMA (Mixed Martial Arts), mua thaï, kick boxing, boxe anglaise, jiu jitsu brésilien, grappling, ladies boxing…Autant dire qu’il y en a pour tous les goûts, tous les niveaux et tous les âges.

« C’est la boxe qui nous a choisis ! »

D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Philippe Gerbet a toujours baigné dedans. S’il commence sa jeune carrière sportive dans le basket, il est très vite attiré par une autre discipline. « Entre initiés, on a souvent coutume de dire que c’est la boxe qui nous a choisis, sourit-il. Quand j’étais gamin, je me souviens qu’on regardait les combats de Tyson avec mon père.

Après, quand les chaînes de télé ont commencé à diffuser des matchs de kick boxing et de boxe thaï, c’est là que j’ai compris ce que je voulais faire. »Lui qui, enfant, se voyait intégrer les rangs du GIGN, enfile alors pour la première fois les gants en 1996 ; gants qu’il ne quittera plus depuis. En 2004, il saute le pas, franchit les cordes et fonde le Tiger’s Den. D’abord dans des locaux de l’université de Bourgogne, puis, en 2012, dans cette grande salle à SaintApollinaire. Depuis 17 ans, la même mission persiste encore et toujours : « Former les champions de demain. » Ça tombe bien, ils vont bientôt pouvoir montrer de quoi ils sont capables.

Un troisième round au palais

Le 27 novembre, une ambiance chic viendra côtoyer les uppercuts, crochets et low-kicks. En effet, le Tiger’s Den organise la troisième édition des Tiger’s Fights au palais des sports de Dijon. Un gala de boxe thaï « qui a pour objectif de faire briller la France et surtout les gars du coin, insiste le président. Nous voulons montrer aux spectateurs que nous n’avons pas besoin de ramener des personnes de tous les pays du monde pour offrir un show hors normes ».

Le spectacle promet d’être épique, surtout que Philippe Gerbet n’en est pas à son coup d’essai, avec 37 galas à son actif et plusieurs diffusions en direct sur Canal+. Au programme de ce prochain numéro : 12 combats semi-pro et pro qui mettront aux prises neuf boxeurs dijonnais et d’autres combattants venus de tout l’Hexagone. En tête d’affiche de la réunion, Joris Bodoignet ou encore Mehdi Kada viendront à coup sûr proposer un spectacle des plus impressionnant. On a déjà hâte.