Séverine Delidais parle de son école avec ambition et conviction, deux atouts indéniables pour former les artisans d’excellence de demain. Pour la directrice de l’École des Métiers Dijon Métropole, l’ancrage local est primordial. Objectif : permettre aux jeunes d’incarner le futur du territoire et le rayonnement de celui-ci, y compris à l’international. Tour d’horizon d’un campus tourné vers l’avenir.
En près de 50 ans, l’École des Métiers Dijon Métropole s’est bâti une sérieuse notoriété sur la base de son savoir-faire, mais aussi de son campus, fort d’une offre globale dans plusieurs secteurs porteurs. « Certains étudiants ont trouvé leur futur poste avant même d’être diplômés », glisse Séverine Delidais en initiant un tour du propriétaire.
Des offres de formation à l’écoute du territoire
C’est dans un très beau campus verdoyant de plusieurs hectares, en plein développement, que la directrice nous accueille. Une structure moderne et entièrement équipée qui double son nombre de salles de classe à partir de 2025. « C’était nécessaire pour répondre à la demande », confirme Séverine Delidais. L’École des Métiers déploie ainsi une offre globale avec une équipe de 80 formateurs-enseignants, la possibilité pour les apprentis d’être hébergés et nourris sur le campus et d’étudier sur des plateaux techniques entièrement rénovés avec des équipements haut-de-gamme. Pour élaborer toujours davantage de formations professionnalisantes, l’École des Métiers est à l’écoute des besoins en recrutement des acteurs locaux. « Nous adaptons nos programmes à leurs attentes, pour leur proposer des candidats qui répondent parfaitement à leur recherche. » Outre les filières historiques des métiers de bouche (boulangerie, pâtisserie, boucherie, charcuterie) et de l’hôtellerie-restauration, l’École des Métiers propose également des cursus dans le secteur automobile (mécaniciens, carrossiers, peintres), la coiffure, les métiers de fleuriste, d’opticien- lunetier ou encore ceux de la vente. Dernière-née de l’établissement : la filière « Mécanique cycle », en pleine expansion avec l’essor des mobilités douces et la place grandissante du vélo dans nos usages quotidiens. « Nous étudions cette année la possibilité d’une formation d’audio-prothésiste, pour répondre à des besoins qui explosent. » Des partenariats avec les acteurs locaux de l’enseignement et les collectivités permettent en parallèle de faire connaître les cursus professionnalisants. Grégory Bourcet, le directeur du collège Roland-Dorgelès de Longvic, fait ainsi le pari d’envoyer de jeunes collégiens découvrir les formations de l’École des Métiers lors de journées dédiées. L’occasion pour eux d’échanger avec les apprentis et de voir naître des vocations. « Les jeunes ont souvent une certaine méconnaissance des possibilités de formation, y compris à côté de chez eux », déplore Séverine Delidais.
« Les entreprises du territoire sont celles qui embaucheront nos étudiants demain. » — Séverine Delidais, directrice de l’École des Métiers Dijon Métropole
Porte-étendard du savoir-faire local
Si l’école a l’échelon local chevillé au corps, c’est également par-delà les frontières de la métropole dijonnaise qu’elle rayonne. « Nous avons à cœur de participer aux compétitions nationales et internationales, pour prouver le talent de nos jeunes », affirme fièrement la directrice. Concours du meilleur apprenti de France et Worldskills pour les plus ambitieux, championnat du monde de l’œuf en meurette au Clos de Vougeot pour les amoureux de gastronomie bourguignonne : autant d’occasions pour les apprentis de briller. « Certains se font remarquer lors de ces concours ! L’un de nos étudiants, Paul Vuillot, a remporté la médaille de bronze lors des Worldskills dans la catégorie ‘‘Service et restauration’’ », souligne-t- elle. Des maisons prestigieuses font ainsi de l’École des Métiers leur vivier de recrutement : les restaurants des groupes Bernard Loiseau et Paul Bocuse sont friandes de talents à former à leur sauce. Une reconnaissance des plus grands qui n’a pas échappé à la direction. « Les entreprises du territoire sont celles qui embaucheront nos étudiants demain. Nous profitons de ce rayonnement aussi pour développer notre dimension internationale. » Pour cela, un collaborateur dédié favorise les échanges avec d’autres écoles – en Italie, en Allemagne, en Belgique, en Norvège et en Angleterre, mais aussi prochainement en Afrique, dans les Dom- Tom et en Asie, notamment au Japon. Le rôle de l’établissement ? « Faire monter nos apprentis en compétence, leur apprendre la rigueur, l’excellence, la passion, mais aussi en faire de futurs ambassadeurs de la France à l’étranger ! » Dans l’autre sens, des étudiants internationaux viennent à Dijon pour apprendre notamment les métiers de la gastronomie, secteur dans lequel la France reste une référence mondiale. « La gastronomie tricolore mais également son savoir-faire artisanal sont toujours à l’honneur chez nous », conclut Séverine Delidais.
École des Métiers Dijon Métropole – 1 chemin de la Noue à Longvic – ecoledesmetiers.fr