Au Petit Bonheur fait partie de ces adresses cachées qu’on aimerait presque garder pour nous. Entre soirées concerts de folie, cuisine raffinée et cave d’exception, un restaurant n’a jamais aussi bien porté son nom.
Après quelques routes sinueuses entre Gevrey-Chambertin et Nuits-Saint- Georges se dresse le petit village de Curtil- Vergy : un sublime écrin perdu entre monts et vignobles, niché en-dessous des ruines de l’abbaye de Saint-Vivant. C’est ici que se cache depuis 2006 l’étonnante adresse d’Olivier Lebail, Au Petit Bonheur. Autant vous prévenir, ce n’est pas au petit bonheur la chance, mais en étant bien conseillé que nous avons découvert ce restaurant authentique, intime et dont le professionnalisme n’est plus à prouver.
Ici, la décoration intérieure se veut « simple sans être simpliste » et se marie parfaitement avec le charme extérieur du petit potager attenant à la terrasse couverte. À notre arrivée, nous sommes accueillis par Rémy Margueritte, un passionné d’œnologie, à la fois serveur et sommelier des lieux. Après avoir fait ses armes à la Maison des Cariatides, le jeune homme, en quête de renouveau, avait besoin de « retrouver l’air frais de la campagne ». Et c’est vrai qu’il fait du bien, l’air frais de la campagne.
Tout d’un grand
À peine attablés, la carte en mains, nous comprenons vite qu’on ne nous avait pas menti sur la marchandise. Un coup d’œil côté cave suffit pour comprendre que ce Petit Bonheur a tout d’un grand et n’a rien à envier à un étoilé. Les têtes d’affiche de chaque région sont bien représentées et les « petits canons » des domaines prestigieux du coin aussi. En scrutant discrètement la table d’à-côté, nous sommes même surpris de voir une bouteille qui nous est totalement inconnue : un Hautes-Côtes de Nuits « Abbaye Saint-Vivant » du domaine de la Romanée-Conti. « Une cuvée confidentielle unique au monde qu’Aubert de Villaine, lui-même, nous a accordée », lance discrètement le patron. Côté cuisine, vous pouvez aussi faire confiance à Olivier : œufs pochés en meurette ou à l’époisses, suprême de poulet fermier avec son jus corsé et pommes mitrailles, légumes du moment rôtis et polenta crémeuse au comté…
Ici, les plats évoluent au gré des saisons et les produits sont soit locaux, soit du potager. « Nous avons toujours mis un point d’honneur à travailler en circuit court ». Niveau desserts, vous pouvez y aller les yeux fermés. Dans une vie antérieure – en 1996 –, le chef a aussi été pâtissier pour l’Élysée. Depuis quelques années maintenant, l’établissement privilégie, à tous points de vue, la qualité à la quantité. « On ne souhaite pas faire de la cuisine pour des estomacs, mais pour des personnes qui veulent réellement se faire plaisir. » Du pur bonheur pour les papilles.

6, rue de Beauvois à Curtil-Vergy
03 80 61 31 03 – restaurantaupetitbonheur.com
Les concerts bientôt de retour ?
Depuis 2009, le restaurant prend aussi des allures de salle de concerts. Grâce au bouche-à-oreille, un peu de hasard et beaucoup de volonté, les patrons eu lieu ont réussi à faire venir des noms tous plus surprenants les uns que les autres. À commencer par Chris Jagger, le frère d’un
célèbre Mick, mais aussi Richard Ashcroft du groupe The Verve, Les Pogues, Sinsémilia, Manu Lévêque… En bref, que du beau monde. Si, en 2021, ils ont décidé de « lever le pied » niveau soirées, en 2018, ce sont 32 concerts qui se sont enchaînés toute l’année, pour le plus grand bonheur des artistes comme des habitués.
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